Jean-Denis Long

Jean-Denis Long, docteur en médecine, est né à Die le 2 octobre 1776. Il a fait ses études de médecine à Montpellier, où il a présenté une thèse : Réflexions sur les sens, Montpellier, 1er jour complémentaire de l’an VI [1798]. Il est ensuite resté toute sa vie dans sa ville natale et en a fait l’objet de ses recherches historiques. Son principal ouvrage est Recherches sur les antiquités romaines du pays des Vocontiens, Paris, Imprimerie nationale, 1849. La date de sa mort n’est pas connue. A. Rochas semble regretter qu’il n’ait pas pu donner plus d’envergure à ses travaux, mais « condamné à habiter une petite ville que des routes impraticables isolaient alors du reste de la France, sans relations avec le monde savant, privé du secours des bibliothèques publiques, il lui fallut renoncer à entreprendre aucun de ces grands travaux d’érudition qui appellent la gloire et la renommée sur leurs auteurs ». Avec la légère malveillance qui le caractérise souvent, A. Rochas précise que « la science et l’érudition ne vont pas vite en besogne » et que l’auteur a « mis bien des années, près de 40 ans, à amasser les éléments de son travail et à les coordonner entre eux ». Il est vrai que son premier ouvrage important a paru alors qu’il avait 73 ans. Adolphe Rochas connaissait personnellement J.-D. Long. Comme il le disait à J. Roman : « C’est dans la conversation de ces érudits (Long et Vallentin) que j’ai puisé le goût des recherches littéraires et de l’amour des livres ». Il décède en 1866.

Une collection archéologique patiemment rassemblée localement entre 1820 et 1930 par le docteur Jean-Denis Long et ses successeurs se trouve au musée de Die et un herbier au Conservatoire Botanique National de Gap.